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26 Avril

Projo Queer: Pink Flamingos

Vendredi 26 avril à 19H, l’Insolente ouvre ses portes pour la projection de Pink Flamingos!

Pink Flamingos à l’Insolente vendredi 26 avril :

Ouverture des portes à 19h
Début de la projection à 20h   
Durée du film : 1h37
Langue : VOSTFR

« Kill everyone now ! Condone first degree murder! Advocate cannibalism ! Eat shit ! Filth is my politics ! Filth is my life ! »

1970, dans la ville de Baltimore, dans le Maryland, la drag Queen Divine est nommée comme « l’être vivant le plus répugnant de la planète ». A la suite de cette nomination de prestige, le couple Marbles met en place un plan criminel afin d’usurper le titre de Divine. Débute alors une lutte terrible, dans un Baltimore étrange, pour revendiquer le titre tant convoité.

Pink Flamingos, c’est un OVNI dont personne ne sort vraiment intact. D’ailleurs, à celui qui ne détournera pas une seule fois le regard de dégoût, je m’engage à offrir une bouteille de bière. Entre le viol avec des poules, la fellation incestueuse, et la fameuse scène où Divine déguste des excréments de chien - scène réelle, tenez vous le pour dit -, Pink Flamingos a des airs d’épreuve initiatique.

Mais Pink Flamingos, ce n’est pas choquer pour purement choquer, c’est aussi offrir de la matière à penser.
Pour John Waters, le réalisateur, ce qui vient différencier les vices, ce sont leurs natures : les Marble sont vicieux pour faire le mal, alors que Divine, elle, l’est par essence. Divine est l’incarnation de ce que le film appelle le « filth », et elle en tire une immense fierté, ne concède rien, et finalement, on finit par envier son infinie liberté.

Et si, finalement, le Queer c’était ça : accepter sans condition d’être « l’autre, l’étranger, le criminel, le déviant sexuel, l’inférieur psychopathe congénital, le traitre, le monstre, l’imbécile amoral », selon la liste établie par le gang Mary Nardini ? Et si c’était là, que la liberté se jouait, dans l’acceptation de cette identité qui ne rentrera jamais dans le modèle hétéronomé, dans ce que le capitalisme ne pourra jamais revendiquer pour lui ?

L’OBSCENITE, C’EST NOTRE POLITIQUE !
L’OBSCENITE, C’EST NOTRE VIE !